Identité et culture, sur les traces de nos ancêtres…

Chez Kaolack Créations, on ne fait pas de marketing, mais de la transmission, du témoignage.

Bien éloignées des multinationales et des puissants moyens, nous n’utilisons pas les compétences de web marketeurs pointus et les campagnes assourdissantes omniprésentes mais nous communiquons à travers nos réseaux sociaux, avec sincérité et passion sur cet artisanat Africain qui a baigné notre enfance et porte une partie de nos cultures, de notre histoire.

Nos produits s’adressent à des personnes en quête de sens et d’identité culturelle qui achètent de façon consciente et responsable, des personnes qui ont aussi compris et décidé qu’il est maintenant vital de soutenir et développer une économie africaine qui profite vraiment aux Africains, à celles qui, munies d’une conscience historique aiguisée ont admis que sans une Afrique forte et souveraine, il est inutile de lutter contre le racisme.

Nos clients et clientes sont souvent issus des mêmes sociétés Africaines que nos Artisans, avec entre les deux une longue histoire familiale de déracinement, d’immigration.

Nos clients et clientes sont aussi les personnes de la diaspora historique : Africaribéèns, Afro-américains, Afropéèens qui se reconnaissent une ancestralité Africaine et veulent se réapproprier une partie de leur patrimoine culturel textile et esthétique, des pans de leur histoire, de leur identité.

Notre trait d’union : un berceau civilisationnel commun, une ancestralité commune.

Sokhna & Fatimata, notre histoire racontée par nous

Parlons un peu des peuples d’Afrique, parlons un peu de nous !

Les Gurunsi

Au-delà des bijoux, objets et tissus tissés artisanaux traditionnels, Kaolack Créations a pour vocation de livrer et restituer à chaque personne Afro-descendante ou Africaine qui le souhaite, un peu de sa mémoire perdue, de son patrimoine, de sa culture.

Nous parcourons régulièrement le Ghana, un pays qui ne comporte pas moins de 80 ethnies différentes ! Les frontières ayant été artificiellement tracées lors du partage colonial de l’Afrique, ces peuples sont évidemment répartis bien au-delà des frontières des pays actuels. Nous parlerons donc plus volontiers de peuples, de zones et de régions que de pays, car ces frontières politiques ne correspondent à aucune réalité sociologique, linguistique ou culturelle.

Les Gurunsi vivent dans une zone qui comprend le sud du Burkina Faso et le nord du Ghana actuels. Bolgatanga est la capitale de la « Upper East Region » au Ghana, familièrement connue sous le nom de Bolga et ville principale entre Tamale et la frontière du Burkina Faso, à environ 30 km à l’est de la frontière Togolaise.

Certains les appellent aussi « Frafra » qui est un terme colonial et péjoratif.  Le groupe des Gurunsi est composé de plusieurs peuples : les Kassena, les Nounis, les Lele, les Sissala, les Nounouma… Très attachés à leur culture traditionnelle et à leur spiritualité dite « animiste », ces peuples ont une histoire commune, une organisation politique similaire. Ils ont su résister aux nombreuses attaques des Mossi venus du nord et conserver leur langue et leur culture. Malgré des conversions forcées au fil des invasions et colonisations, les fameux masques Gurunsi témoignent d’une spiritualité ancestrale riche et très fortement ancrée.

Originaires du Soudan actuel, ils auraient traversé le sahel lors d’anciennes migrations pour s’établir dans cette région assez peu fertile aux pluies irrégulières. Afin de compléter les revenus d’une agriculture irrégulière, ils se sont spécialisés dans la vannerie, la poterie, le travail du cuir et l’artisanat en général.

La maîtrise des techniques de vannerie, choix des matériaux, teinture et tressage a donné naissance aux célèbres paniers et sacs « Bolga »

          Kaolack Créations, « Notre histoire racontée par nous… »

Let’s talk about the peoples of Africa, let’s talk about ourselves !

Gurunsi people

Beyond jewelry, objects and traditional hand-woven fabrics, Kaolack Créations aims to deliver and restore to each Afro-descendant or African person who wishes it, a little of their lost memory, their heritage and their culture.

We regularly travel through Ghana, a country with no less than 80 different ethnicities! The borders having been artificially drawn during the colonial partition of Africa, these peoples are obviously distributed far beyond the borders of present-day countries. We will therefore more readily speak of peoples, areas and regions than of countries, because these political borders do not correspond to any sociological, linguistic or cultural reality.

The Gurunsi live in an area that includes southern Burkina Faso and northern Ghana. Bolgatanga is the capital of the “Upper East Region” in Ghana, colloquially known as Bolga and the main town between Tamale and the Burkina Faso border, about 30 km east of the Togolese border.

Some also call them “Frafra” which is a colonial and pejorative term. The Gurunsi group is made up of several peoples : the Kassena, the Nounis, the Lele, the Sissala, the Nounouma… Very attached to their traditional culture and to their so-called “animist” spirituality, these peoples have a common history, a similar political organization. They were able to resist the numerous attacks of the Mossi from the north and keep their language and their culture. Despite forced conversions during invasions and colonizations, the famous Gurunsi masks witness to a rich and deeply rooted ancestral spirituality.

Originally from present-day Sudan, they are said to have crossed the Sahel during former migrations to settle in this relatively infertile region with irregular rains. In order to supplement the income from irregular farming, they specialized in basketwork, pottery, leatherwork and crafts in general.

The mastery of basketry techniques, choice of materials, dyeing and weaving gave birth to the famous “Bolga” baskets and bags.

Kaolack Créations, “Our story told by us …”

C’est quoi les perles Africaines ?

Ce sont par exemple les perles Krobo (et il y en a bien d’autres).

Les Krobo sont un Peuple d’Afrique de l’Ouest vivant au Ghana et en Côte d’Ivoire. Ils font partie du groupe Adangme et comptent parmi les fabricants de perles en pâte de verre les plus anciens et les plus réputés. Aujourd’hui encore, ils fabriquent les perles selon des traditions ancestrales.

La ville de Koforidua, Eastern Region au Ghana est célèbre pour sa fabrication de perles  et son immense marché.

Appelées aussi « trade beads », ces perles sont produites en masse par les Krobo à partir du 15è siècle et servirent de monnaie d’échange.

Outre leur fonction monétaire, elles ont aussi et c’est un aspect souvent oublié, une fonction symbolique et de hiérarchisation sociale.

Derrière chaque bijou, derrière chaque objet se cache une histoire…

Derrière chaque bijou, derrière chaque objet se cache une histoire…

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Le sens et la valeur…La valeur marchande bien sûr, mais surtout la valeur historique !

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On les appelle les Poids Akan ou Poids Baoulé en Côte d’Ivoire. Pourquoi Poids ? Parce qu’aux temps des grands empires Africains, dans le Golfe de Guinée et particulièrement dans la région du Ghana actuel, ils servaient à mesurer la Sika, la poudre d’or.

En bronze ou en laiton, outre leur fonction de poids, les peuples Akan dans leur grande sagesse leur donnaient un sens. Ils illustraient des proverbes, des paroles sages, des scènes et objets de la vie quotidienne.

Ces poids si caractéristiques de la culture Akan sont encore fabriqués aujourd’hui, selon la technique ancestrale de la cire perdue.

       Kaolack Créations, Notre histoire racontée par nous…

Du sens et de la valeur, ça veut dire quoi?

L’Afrique est riche de ses traditions, riche de sa créativité, de ses ressources, de son énergie, de sa jeunesse…

Le patrimoine textile Africain, les pagnes tissés à la main, les cotons et soies tissés et teints, les bijoux traditionnels et contemporains fabriqués artisanalement depuis la nuit des temps sur tout le continent et vendus localement pour des usages traditionnels tels que baptêmes, mariages et cérémonies diverses sont en fait d’une beauté à couper le souffle et d’une très grande qualité.

Le tissage manuel sur métier à tisser est un savoir-faire ancestral. Les techniques utilisées traditionnellement en Afrique confèrent aux tissus une qualité exceptionnelle. Le tissage, c’est l’entrecroisement de fils verticaux et de fils horizontaux à partir de matières nobles telles que le coton, le lin, la soie, le raphia…

Cercles, carrés, triangles, losanges, motifs animaliers, symboles, le choix des motifs et des couleurs est traditionnellement extrêmement codifié sur tout le continent et rien ne se fait au hasard. Avant d’être ruinée par l’importation des cotonnades européennes, l’industrie du tissage, du grand bassin du Congo -chez les Batéké par exemple ou rien ne peut remplacer le pagne de raphia tissé et roulé qui accompagne le mort-, en passant par le pays Ashanti et la région Volta et ses célèbres Kente, le Ndop, le pagne Mandjak, le pagne Baoulé, le Saranfini et tant d’autres pagnes traditionnels, il existe bel et bien une tradition textile commune à toute l’Afrique traditionnelle pré-coloniale.

Malheureusement, les vêtements traditionnels artisanaux ne peuvent la plupart du temps pas être portés au quotidien. Souvent trop lourds, trop encombrants, ils ne correspondent plus aux critères vestimentaires contemporains et aux contraintes de la vie moderne.

Chez Kaolack Créations et ses partenaires tisserands et couturiers, le pari est la réappropriation, la réinterprétation de ces magnifiques étoffes en proposant à une clientèle souvent urbaine des vêtements, des accessoires, des objets de décoration parfaitement adaptés aux besoins et contraintes de la vie moderne, dans la tendance et de qualité.

Nous innovons, nous intégrons les savoir-faire afin de valoriser les patrimoines. D’un bout à l’autre de la chaîne de fabrication, depuis le tisserand qui perpétue la tradition en passant par les partenaires tailleurs, couturiers, teinturiers et fabricants de Batik, jusqu’à l’acheminement en Europe et à la commercialisation, nous nous assurons de permettre à des familles Africaines et Afro-descendantes de participer à ce processus de réappropriation non seulement culturel mais également économique.

Le sens, les raisons, ce sont ces patrimoines ancestraux qui nous tiennent à cœur et que nous ne voulons pas voir disparaitre, car ils racontent notre histoire.

La valeur, c’est celle que nous accordons à ces patrimoines, mais aussi à la vie et à la survie de ces familles dépositaires de véritables talents.

Kaolack Créations,

Notre histoire racontée par nous…

  

Offrir un cadeau qui ait du sens

Vous est-il déjà arrivé de recevoir un cadeau qui ne vous plaise pas, qui n’ait aucun sens pour vous ? Nous, ça nous est arrivé, comme à des milliers de personnes ! On se dit que c’est l’intention qui compte, que c’est gentil et que le fait de penser à offrir un cadeau est déjà en soi une excellente intention. En général, pour ne pas blesser la personne qui offre, on se garde bien de lui dire que le cadeau ne nous plait pas et on remercie chaleureusement en espérant ne jamais être à la place de celui ou de celle qui offre un objet qui sera peut être revendu sur internet ou ré-offert.
La question qui se pose à nous est donc : qu’est-ce que je pourrais offrir à mon ami-e, collègue, conjoint-e, à ma famille ? Nous voulons faire des cadeaux qui font vraiment plaisir, des cadeaux qui aient une histoire, une signification, des cadeaux porteurs de valeurs, des cadeaux qui seront appréciés.
Cadeau de mariage, d’anniversaire, de remerciement ou cadeau de Kwanzaa, de noël, cadeau de fête des mères ou des pères ou cadeau pour dire « je t’aime, je t’apprécie », toutes les occasions sont bonnes pour faire plaisir et témoigner notre amitié, notre gratitude, notre attachement, notre amour.
Offrir un cadeau, pour un évènement ou sans raison particulière, c’est aussi l’occasion de faire une belle surprise ! Surprendre ses proches, leur raconter une belle histoire, leur offrir un doux souvenir de soi et des moments passés ensemble, nous voulons offrir quelque chose d’original, qui sorte des sentiers battus, un objet symbolique et porteur de sens, quelque chose qui, dans sa fabrication, soit à la fois éthique, éco-responsable, utile et de grande qualité, tout en restant abordable, bref, un cadeau qui sera apprécié !

L’artisanat textile traditionnel Africain répond parfaitement à ces préoccupations, car il est porteur de valeurs ancestrales, de sens, de tradition, de savoir-faire. Chaque objet est unique car tissé à la main.

5 idées cadeaux:

♥Pour affronter l’hiver en douceur et avec élégance, pour « pimper son look », l’accessoiriser, lui donner une touche unique et particulière, l’étole ou l’écharpe Mandjak, avec ses motifs si reconnaissables et son tissage serré vous protègera du froid en beauté mais sera aussi un accessoire de mode  tendance, unique et original.

♥♥Une véritable perle Akan, un symbole Adinkra, un cauri… les bijoux de Créateurs sont des pièces uniques ou en édition très limitée. Qu’ils soient fabriqués en Afrique ou par des Artisans en diaspora, les bijoux de Kaolack Créations sont toujours des objets symboliques et porteurs de sens. Fabriqués en Afrique selon des techniques multiséculaires ou contemporains, ils évoquent l’esthétique Africaine, Afro-Caribéenne. Boucles d’oreilles créoles, pierres semi-précieuses, colliers d’inspiration « Baye fall », les références sont nombreuses.

Chaque bijou est livré dans sa pochette en véritable tissu africain tissé ou teint.

♥♥♥Un sac à main, une sacoche, un totebag en tissu Africain tissé à la main: Bogolan, Kanvô, pagne Mandjak…

♥♥♥♥Une pièce de tissu noble, à utiliser pour la customisation, coudre des accessoires: housses de coussin, plaids,  chemins de table, pochons, snoods, noeuds papillons, t-shirts personnalisés…Soyez créatif et offrez un cadeau authentique fait main avec amour!

♥♥♥♥♥Des baskets Africaines, artisanales, en cuir et tissu Africain, tissé à la force du bras!

Petite idée cadeau bonus: une poupée Ashanti Akuaba.

Pour la petite histoire:

Une jeune femme du nom d’Akua (“née un mercredi”) du peuple Ashanti, ne pouvait pas avoir d’enfant (Ba). Le guérisseur de son village lui conseilla de fabriquer un petit enfant en bois, de le porter, de le nourrir, de le chérir comme si c’était un vrai bébé. Akua tomba enceinte, et donna naissance à une petite fille en pleine santé.

Les poupées de fécondité Africaines sont transmises de mères en filles comme jouets mais également comme accessoires symboliques en vue de leur mariage et de leur grossesse (vertus protectrices et conjurant les soucis de fertilité).

Les tissus Africains, on en parle? Le pagne Mandjak

Répartis sur une zone qui s’étend de la Guinée Bissau au Sénégal en passant par la Gambie et la Casamance, les Mandjaks (Manjaques/Manjaku*) tissent depuis toujours cette étoffe chargée d’histoire, de symboles et de sens.

Appelé « sëru rabeul » ou « sëru ndiaago » au Sénégal, ce tissu luxueux fait de fils de coton ou de soie, utilisé à toutes les étapes importantes de la vie, de la naissance à la mort, se tisse à la main sur de petits métiers à tisser en bois, selon des techniques ancestrales.

Le tissage qui demande force physique, longue formation et habileté est généralement réalisé par les hommes, les femmes s’occupant des finitions. La largeur du tissage est le plus souvent de 80 cm mais peut varier selon les régions et les tisserands.

Chargés de sens et de symbolisme, les motifs racontent le grand peuple Mandjak, ses rites, ses valeurs, sa culture.

 

Kaolack Créations et les Tisserands Africains : une histoire d’amour

 

 

 

 

 

 

 

Kaolack Créations valorise les tissus Africains traditionnels tissés et teints de toute l’Afrique, tissés selon des traditions anciennes et endogènes et vous propose des écharpes, des étoles, des vêtements et des accessoires fabriqués à partir de pagne Mandjak, en soie ou en coton, mais aussi des articles de décoration, d’aménagement et du tissu au mètre.

Notre vocation première est de mettre en avant la richesse des étoffes Africaines et d’offrir à nos clients un « morceau de tradition » authentique, de raconter l’histoire des tissus, tout en permettant aux artisans et artistes dépositaires de ce savoir-faire de vivre décemment de leur travail afin de perpétuer la tradition.

 

  • Un produit traditionnel luxueux de très haute qualité aux finitions parfaites,
  • Une durabilité garantie grâce au tissage fait main et de nombreux usages possibles,
  • Un prix unique exceptionnel pour un article artisanal de grande qualité.

Bogolan, pagne Mandjak, pagne Baoulé, Kente Ewe et Ashanti, Ndop, Lépi, Sogala Dogon, Saran Fini… nous vous embarquons pour un voyage merveilleux au pays des textiles Africains !

 

*Selon les sources et le contexte, on observe différentes formes : Kaniop, Kanyop, Majak, Mandjack, Mandjaks, Mandjaque, Mandjaques, Mandyak, Mandyako, Manjaca, Manjack, Manjaco, Manjago, Manjak, Manjaka, Manjako, Manjaku, Manjiak, Manyagu, Mendyako, Ndyak, Sarar…L’ethnie Manjaque ou Manjak (termes français) est appelée « Manjaku » (signifiant “je te dis”) par les Manjaques eux-mêmes, « Ndiago » par les Wolofs du Sénégal.

Les poids Akan à la cire perdue : un artisanat d’Art ancestral

Longtemps appelé par les Européens « la côte de l’or » tant les ressources aurifères y étaient importantes, le Golfe de Guinée où se côtoient de nombreux peuples dont les Ashanti, les Agni, les Fanti, les Baoulé… forment, avec d’autres ethnies, les peuples Akan.  Avant l’arrivée des Européens, ils avaient mis au point un système particulièrement sophistiqué de pesée de la poudre d’or –nommée Sika par les Akan- grâce à des poids qui correspondaient à une mesure fixe qu’ils gardaient précieusement après avoir échangé la Sika.

Les réserves de Sika et instruments de pesée et de mesure constituent le Dja ou trésor familial. Qu’ils soient de forme géométrique ou bien figuratifs, les poids symbolisaient  la flore, la faune et la population dans tous les aspects de sa vie matérielle et spirituelle, ils enseignaient le savoir et les mythes, servant de support aux proverbes et paroles sages.

Ces poids sont aujourd’hui reproduits par les mêmes peuples Akan, en laiton ou en bronze et selon les mêmes savoir-faire de fonte à la cire perdue.

En valorisant la technicité mais aussi l’aspect non standardisé du processus de fabrication, Kaolack Créations va à la rencontre de ces artisans bronziers et achète des pièces dans le cadre d’une relation éthique et durable. Nos fournisseurs sont nos partenaires, sans eux nous n’existons pas. Les achats doivent être justement rémunérés et la relation privilégiée car l’enjeu est pour nous capital :

Les Artisans Créateurs Africains sont tout simplement les gardiens de nos propres traditions !

 Notre histoire, racontée par nous, Kaolack Créations

Bracelets Kaolack Creations avec des perles Akan

Bague perles Akan de Kaolack Creations

Comment travaillons nous?

Nous passons beaucoup de temps en Afrique, dans les villages, à “sourcer” les Artisans tisserands qui travaillent de façon traditionnelle selon des méthodes et techniques transmises par leurs parents de génération en génération. Il s’agit pour la plupart d’entre eux de leurs parents directs, père ou mère selon le tissu et selon la tradition, de leurs oncles, leurs tantes, mais cela correspond toujours à une tradition familiale.

Pour le Bogolan, notre fournisseur est un peu atypique car la technique de teinture des bandes tissées est généralement transmise de mère en fille et dans son cas, sa maman n’ayant pas eu de fille a transmis la technique à son fils.

La production des pièces de bogolan se fait en 2 temps :

1/ le tissage des bandes de coton blanches, à partir des cotons récoltés sur place par les artisans tisserands,

2/ l’assemblage des bandes en “pagnes” et la teinture à base de matières végétales naturelles (boues fermentées, pigments, etc…) par un Artisan autre que le tisserand dont la spécialité est justement le choix des motifs, des couleurs et les différents traitements et trempages pour obtenir le Bogolan que nous connaissons.

Les pièces que nous commercialisons actuellement viennent exclusivement d’un petit village du Mali et correspondent à la tradition Bamanan et parfois Dogon. Koulikoro est la région du Mali qui a donné naissance à la fameuse “Charte du Manden“. Elle est aussi le berceau de grands empires tels que l’ancien empire dit “du Ghana” (et oui, il a pris naissance dans le Mali actuel).

Concernant le Kente, nous proposons actuellement 2 types distincts de Kente, le Kente Ashanti avec ses couleurs vives et ses motifs,

Kente Ashanti

notamment le fameux “trône Ashanti” auquel le peuple est très attaché, qui est conservé avec le plus grand soin et ne touche JAMAIS le sol.

Noeud papillon en Kente

Le trône est actuellement chez le Roi Ashanti actuel, car le Ghana a cette particularité d’être toujours “gouverné” par de véritables Rois qui participent aux décisions prises par le gouvernement dit “démocratique”. Le pouvoir est bien réel et rien d’important ne se fait sans eux.

Nous avons aussi du Kente Ewe, plus sobre, généralement des fonds blancs avec des motifs bleu et doré ou simplement dorés.

Kente Ewe, blanc et doré

Les Ewe et les Ashantis se disputent la paternité du tissu Kente mais ils font partie tous deux du grand peuple Akan que l’on retrouve dans tout le golfe de Guinée et notamment en Côte d’Ivoire, les pays actuels ne correspondant à aucune réalité culturelle Africaine.

Les tissus que nous proposons actuellement à la vente sur le site ont cette particularité commune d’être tous tissés à la main à partir de fils de coton produits en Afrique, de façon très traditionnelle et même ancestrale, sur de petits métiers à tisser en bois, soit sous forme de bandes étroites cousues ensemble (Bogolan, pagne Sérère, pagne Mandjak, Kente…) soit sur des métiers à tisser un peu plus larges pour certains pagnes Mandjak.

Veste en pagne tissé Manjak

Nous proposerons bientôt des textiles de RDC, du Gabon, des Kubas, des raphias qui sont pressés, tressés à la main et composés uniquement de matières végétales.

Kaolack Creations à la rencontre des tisserands, Dakar

Kaolack Creations à la rencontre des tisserands, Dakar

 

Connaissez-vous la charte du Manden?

Charte datant du XIII° siècle, la première déclaration des droits humains connue au monde.

Conçue (sans influence étrangère) lors de l’achèvement de la construction de l’empire du Mali par Soundiata Keita. Cette charte s’adresse aux « douze parties du monde ». Elle a donc une vocation universelle selon ses auteurs. Elle comporte sept paroles, qui sont autant d’entêtes d’articles de la charte.

Connue aussi sous les noms de Donsolu Kalikan (Serment des Chasseurs), Dunya Makilikan (Injonction au Monde), ou plus couramment Manden Kalikan (le Serment du Mandé)

Texte réécrit par Youssouf Tata Cissé dans “Soundjata, la Gloire du Mali”, éd. Karthala, ARSAN, 1991

  1. Les chasseurs déclarent :

Toute vie (humaine) est une vie. Il est vrai qu’une vie apparaît à l’existence avant une autre vie, mais une vie n’est pas plus “ancienne”, plus respectable qu’une autre vie, de même qu’une vie n’est pas supérieure à une autre vie.

  1. Les chasseurs déclarent :

Toute vie étant une vie, tout tort causé à une vie exige réparation. Par conséquent, que nul ne s’en prenne gratuitement à son voisin, que nul ne cause du tort à son prochain, que nul ne martyrise son semblable.

  1. Les chasseurs déclarent :

Que chacun veille sur son prochain, que chacun vénère ses géniteurs, que chacun éduque comme il se doit ses enfants, que chacun “entretienne”, pourvoit aux besoins des membres de sa famille.

  1. Les chasseurs déclarent :

Que chacun veille sur le pays de ses pères. Par pays ou patrie, Faso, il faut entendre aussi et surtout les Hommes ; Car “tout pays, toute terre qui verrait les Hommes disparaître de sa surface deviendrait aussitôt nostalgique.” 

  1. Les chasseurs déclarent :

La faim n’est pas une bonne chose, la sujétion n’est pas non plus une bonne chose ; Il n’y a pas pire calamité que ces choses-là, dans ce bas monde. Tant que nous détiendrons le carquois et l’arc, la faim ne tuera plus personne au Manden, Si d’aventure la famine venait à sévir, la guerre ne détruira plus jamais de village pour y prélever des captifs. C’est dire que nul ne placera désormais le mors dans la bouche de son semblable pour aller le vendre. Personne ne sera non plus battu, à fortiori mis à mort, parce qu’il est fils de captif.

  1. Les chasseurs déclarent :

L’essence de la sujétion est éteinte ce jour, “d’un mur à l’autre”, d’une frontière à l’autre du Manden. La razzia est bannie à compter de ce jour au Manden. Les tourments nés de ces horreurs sont finis à partir de ce jour au Manden. Quelle épreuve que le tourment ! Surtout lorsque l’opprimé ne dispose d’aucun recours. Le captif ne jouit d’aucune considération, nulle part dans le monde.

  1. Les gens d’autrefois nous disent :

“L’Homme en tant qu’individu fait d’os et de chair, de moelle et de nerfs, de peau recouverte de poils et de cheveux, se nourrit d’aliments et de boissons, mais son “âme”, son esprit vit de trois choses : voir qui il a envie de voir, dire ce qu’il a envie de dire et faire ce qu’il a envie de faire. Si une seule de ces choses venait à manquer à l’âme humaine, elle en souffrirait et s’étiolerait sûrement.” En conséquence, les chasseurs déclarent : chacun dispose désormais de sa personne, chacun est libre de ses actes, chacun dispose désormais des fruits de son travail.

Tel est le serment du Manden  à l’adresse des oreilles du monde tout entier.