Parlons un peu des peuples d’Afrique, parlons un peu de nous !

Les Gurunsi

Au-delà des bijoux, objets et tissus tissés artisanaux traditionnels, Kaolack Créations a pour vocation de livrer et restituer à chaque personne Afro-descendante ou Africaine qui le souhaite, un peu de sa mémoire perdue, de son patrimoine, de sa culture.

Nous parcourons régulièrement le Ghana, un pays qui ne comporte pas moins de 80 ethnies différentes ! Les frontières ayant été artificiellement tracées lors du partage colonial de l’Afrique, ces peuples sont évidemment répartis bien au-delà des frontières des pays actuels. Nous parlerons donc plus volontiers de peuples, de zones et de régions que de pays, car ces frontières politiques ne correspondent à aucune réalité sociologique, linguistique ou culturelle.

Les Gurunsi vivent dans une zone qui comprend le sud du Burkina Faso et le nord du Ghana actuels. Bolgatanga est la capitale de la « Upper East Region » au Ghana, familièrement connue sous le nom de Bolga et ville principale entre Tamale et la frontière du Burkina Faso, à environ 30 km à l’est de la frontière Togolaise.

Certains les appellent aussi « Frafra » qui est un terme colonial et péjoratif.  Le groupe des Gurunsi est composé de plusieurs peuples : les Kassena, les Nounis, les Lele, les Sissala, les Nounouma… Très attachés à leur culture traditionnelle et à leur spiritualité dite « animiste », ces peuples ont une histoire commune, une organisation politique similaire. Ils ont su résister aux nombreuses attaques des Mossi venus du nord et conserver leur langue et leur culture. Malgré des conversions forcées au fil des invasions et colonisations, les fameux masques Gurunsi témoignent d’une spiritualité ancestrale riche et très fortement ancrée.

Originaires du Soudan actuel, ils auraient traversé le sahel lors d’anciennes migrations pour s’établir dans cette région assez peu fertile aux pluies irrégulières. Afin de compléter les revenus d’une agriculture irrégulière, ils se sont spécialisés dans la vannerie, la poterie, le travail du cuir et l’artisanat en général.

La maîtrise des techniques de vannerie, choix des matériaux, teinture et tressage a donné naissance aux célèbres paniers et sacs « Bolga »

          Kaolack Créations, « Notre histoire racontée par nous… »

Let’s talk about the peoples of Africa, let’s talk about ourselves !

Gurunsi people

Beyond jewelry, objects and traditional hand-woven fabrics, Kaolack Créations aims to deliver and restore to each Afro-descendant or African person who wishes it, a little of their lost memory, their heritage and their culture.

We regularly travel through Ghana, a country with no less than 80 different ethnicities! The borders having been artificially drawn during the colonial partition of Africa, these peoples are obviously distributed far beyond the borders of present-day countries. We will therefore more readily speak of peoples, areas and regions than of countries, because these political borders do not correspond to any sociological, linguistic or cultural reality.

The Gurunsi live in an area that includes southern Burkina Faso and northern Ghana. Bolgatanga is the capital of the “Upper East Region” in Ghana, colloquially known as Bolga and the main town between Tamale and the Burkina Faso border, about 30 km east of the Togolese border.

Some also call them “Frafra” which is a colonial and pejorative term. The Gurunsi group is made up of several peoples : the Kassena, the Nounis, the Lele, the Sissala, the Nounouma… Very attached to their traditional culture and to their so-called “animist” spirituality, these peoples have a common history, a similar political organization. They were able to resist the numerous attacks of the Mossi from the north and keep their language and their culture. Despite forced conversions during invasions and colonizations, the famous Gurunsi masks witness to a rich and deeply rooted ancestral spirituality.

Originally from present-day Sudan, they are said to have crossed the Sahel during former migrations to settle in this relatively infertile region with irregular rains. In order to supplement the income from irregular farming, they specialized in basketwork, pottery, leatherwork and crafts in general.

The mastery of basketry techniques, choice of materials, dyeing and weaving gave birth to the famous “Bolga” baskets and bags.

Kaolack Créations, “Our story told by us …”

C’est quoi les perles Africaines ?

Ce sont par exemple les perles Krobo (et il y en a bien d’autres).

Les Krobo sont un Peuple d’Afrique de l’Ouest vivant au Ghana et en Côte d’Ivoire. Ils font partie du groupe Adangme et comptent parmi les fabricants de perles en pâte de verre les plus anciens et les plus réputés. Aujourd’hui encore, ils fabriquent les perles selon des traditions ancestrales.

La ville de Koforidua, Eastern Region au Ghana est célèbre pour sa fabrication de perles  et son immense marché.

Appelées aussi « trade beads », ces perles sont produites en masse par les Krobo à partir du 15è siècle et servirent de monnaie d’échange.

Outre leur fonction monétaire, elles ont aussi et c’est un aspect souvent oublié, une fonction symbolique et de hiérarchisation sociale.

Derrière chaque bijou, derrière chaque objet se cache une histoire…

Derrière chaque bijou, derrière chaque objet se cache une histoire…

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Le sens et la valeur…La valeur marchande bien sûr, mais surtout la valeur historique !

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On les appelle les Poids Akan ou Poids Baoulé en Côte d’Ivoire. Pourquoi Poids ? Parce qu’aux temps des grands empires Africains, dans le Golfe de Guinée et particulièrement dans la région du Ghana actuel, ils servaient à mesurer la Sika, la poudre d’or.

En bronze ou en laiton, outre leur fonction de poids, les peuples Akan dans leur grande sagesse leur donnaient un sens. Ils illustraient des proverbes, des paroles sages, des scènes et objets de la vie quotidienne.

Ces poids si caractéristiques de la culture Akan sont encore fabriqués aujourd’hui, selon la technique ancestrale de la cire perdue.

       Kaolack Créations, Notre histoire racontée par nous…

Les tissus Africains, on en parle? Le pagne Mandjak

Répartis sur une zone qui s’étend de la Guinée Bissau au Sénégal en passant par la Gambie et la Casamance, les Mandjaks (Manjaques/Manjaku*) tissent depuis toujours cette étoffe chargée d’histoire, de symboles et de sens.

Appelé « sëru rabeul » ou « sëru ndiaago » au Sénégal, ce tissu luxueux fait de fils de coton ou de soie, utilisé à toutes les étapes importantes de la vie, de la naissance à la mort, se tisse à la main sur de petits métiers à tisser en bois, selon des techniques ancestrales.

Le tissage qui demande force physique, longue formation et habileté est généralement réalisé par les hommes, les femmes s’occupant des finitions. La largeur du tissage est le plus souvent de 80 cm mais peut varier selon les régions et les tisserands.

Chargés de sens et de symbolisme, les motifs racontent le grand peuple Mandjak, ses rites, ses valeurs, sa culture.

 

Kaolack Créations et les Tisserands Africains : une histoire d’amour

 

 

 

 

 

 

 

Kaolack Créations valorise les tissus Africains traditionnels tissés et teints de toute l’Afrique, tissés selon des traditions anciennes et endogènes et vous propose des écharpes, des étoles, des vêtements et des accessoires fabriqués à partir de pagne Mandjak, en soie ou en coton, mais aussi des articles de décoration, d’aménagement et du tissu au mètre.

Notre vocation première est de mettre en avant la richesse des étoffes Africaines et d’offrir à nos clients un « morceau de tradition » authentique, de raconter l’histoire des tissus, tout en permettant aux artisans et artistes dépositaires de ce savoir-faire de vivre décemment de leur travail afin de perpétuer la tradition.

 

  • Un produit traditionnel luxueux de très haute qualité aux finitions parfaites,
  • Une durabilité garantie grâce au tissage fait main et de nombreux usages possibles,
  • Un prix unique exceptionnel pour un article artisanal de grande qualité.

Bogolan, pagne Mandjak, pagne Baoulé, Kente Ewe et Ashanti, Ndop, Lépi, Sogala Dogon, Saran Fini… nous vous embarquons pour un voyage merveilleux au pays des textiles Africains !

 

*Selon les sources et le contexte, on observe différentes formes : Kaniop, Kanyop, Majak, Mandjack, Mandjaks, Mandjaque, Mandjaques, Mandyak, Mandyako, Manjaca, Manjack, Manjaco, Manjago, Manjak, Manjaka, Manjako, Manjaku, Manjiak, Manyagu, Mendyako, Ndyak, Sarar…L’ethnie Manjaque ou Manjak (termes français) est appelée « Manjaku » (signifiant “je te dis”) par les Manjaques eux-mêmes, « Ndiago » par les Wolofs du Sénégal.

Les poids Akan à la cire perdue : un artisanat d’Art ancestral

Longtemps appelé par les Européens « la côte de l’or » tant les ressources aurifères y étaient importantes, le Golfe de Guinée où se côtoient de nombreux peuples dont les Ashanti, les Agni, les Fanti, les Baoulé… forment, avec d’autres ethnies, les peuples Akan.  Avant l’arrivée des Européens, ils avaient mis au point un système particulièrement sophistiqué de pesée de la poudre d’or –nommée Sika par les Akan- grâce à des poids qui correspondaient à une mesure fixe qu’ils gardaient précieusement après avoir échangé la Sika.

Les réserves de Sika et instruments de pesée et de mesure constituent le Dja ou trésor familial. Qu’ils soient de forme géométrique ou bien figuratifs, les poids symbolisaient  la flore, la faune et la population dans tous les aspects de sa vie matérielle et spirituelle, ils enseignaient le savoir et les mythes, servant de support aux proverbes et paroles sages.

Ces poids sont aujourd’hui reproduits par les mêmes peuples Akan, en laiton ou en bronze et selon les mêmes savoir-faire de fonte à la cire perdue.

En valorisant la technicité mais aussi l’aspect non standardisé du processus de fabrication, Kaolack Créations va à la rencontre de ces artisans bronziers et achète des pièces dans le cadre d’une relation éthique et durable. Nos fournisseurs sont nos partenaires, sans eux nous n’existons pas. Les achats doivent être justement rémunérés et la relation privilégiée car l’enjeu est pour nous capital :

Les Artisans Créateurs Africains sont tout simplement les gardiens de nos propres traditions !

 Notre histoire, racontée par nous, Kaolack Créations

Bracelets Kaolack Creations avec des perles Akan

Bague perles Akan de Kaolack Creations

Connaissez-vous la charte du Manden?

Charte datant du XIII° siècle, la première déclaration des droits humains connue au monde.

Conçue (sans influence étrangère) lors de l’achèvement de la construction de l’empire du Mali par Soundiata Keita. Cette charte s’adresse aux « douze parties du monde ». Elle a donc une vocation universelle selon ses auteurs. Elle comporte sept paroles, qui sont autant d’entêtes d’articles de la charte.

Connue aussi sous les noms de Donsolu Kalikan (Serment des Chasseurs), Dunya Makilikan (Injonction au Monde), ou plus couramment Manden Kalikan (le Serment du Mandé)

Texte réécrit par Youssouf Tata Cissé dans “Soundjata, la Gloire du Mali”, éd. Karthala, ARSAN, 1991

  1. Les chasseurs déclarent :

Toute vie (humaine) est une vie. Il est vrai qu’une vie apparaît à l’existence avant une autre vie, mais une vie n’est pas plus “ancienne”, plus respectable qu’une autre vie, de même qu’une vie n’est pas supérieure à une autre vie.

  1. Les chasseurs déclarent :

Toute vie étant une vie, tout tort causé à une vie exige réparation. Par conséquent, que nul ne s’en prenne gratuitement à son voisin, que nul ne cause du tort à son prochain, que nul ne martyrise son semblable.

  1. Les chasseurs déclarent :

Que chacun veille sur son prochain, que chacun vénère ses géniteurs, que chacun éduque comme il se doit ses enfants, que chacun “entretienne”, pourvoit aux besoins des membres de sa famille.

  1. Les chasseurs déclarent :

Que chacun veille sur le pays de ses pères. Par pays ou patrie, Faso, il faut entendre aussi et surtout les Hommes ; Car “tout pays, toute terre qui verrait les Hommes disparaître de sa surface deviendrait aussitôt nostalgique.” 

  1. Les chasseurs déclarent :

La faim n’est pas une bonne chose, la sujétion n’est pas non plus une bonne chose ; Il n’y a pas pire calamité que ces choses-là, dans ce bas monde. Tant que nous détiendrons le carquois et l’arc, la faim ne tuera plus personne au Manden, Si d’aventure la famine venait à sévir, la guerre ne détruira plus jamais de village pour y prélever des captifs. C’est dire que nul ne placera désormais le mors dans la bouche de son semblable pour aller le vendre. Personne ne sera non plus battu, à fortiori mis à mort, parce qu’il est fils de captif.

  1. Les chasseurs déclarent :

L’essence de la sujétion est éteinte ce jour, “d’un mur à l’autre”, d’une frontière à l’autre du Manden. La razzia est bannie à compter de ce jour au Manden. Les tourments nés de ces horreurs sont finis à partir de ce jour au Manden. Quelle épreuve que le tourment ! Surtout lorsque l’opprimé ne dispose d’aucun recours. Le captif ne jouit d’aucune considération, nulle part dans le monde.

  1. Les gens d’autrefois nous disent :

“L’Homme en tant qu’individu fait d’os et de chair, de moelle et de nerfs, de peau recouverte de poils et de cheveux, se nourrit d’aliments et de boissons, mais son “âme”, son esprit vit de trois choses : voir qui il a envie de voir, dire ce qu’il a envie de dire et faire ce qu’il a envie de faire. Si une seule de ces choses venait à manquer à l’âme humaine, elle en souffrirait et s’étiolerait sûrement.” En conséquence, les chasseurs déclarent : chacun dispose désormais de sa personne, chacun est libre de ses actes, chacun dispose désormais des fruits de son travail.

Tel est le serment du Manden  à l’adresse des oreilles du monde tout entier.