Les Fractales Africaines : la rencontre de la science et de l’art

Les fractales sont d’origine africaine, l’Afrique étant le berceau de l’humanité. Ce sont des motifs géométriques complexes qui se répètent à différentes échelles et qui sont inspirés par la nature. Ils sont présents dans de nombreux aspects de la culture africaine, tels que l’art, l’architecture, la musique et les textiles.

Les fractales ont été introduites dans la culture occidentale par le mathématicien franco-américain Benoît Mandelbrot dans les années 1970. Cependant, il est important de noter que les motifs fractals ont été utilisés dans l’art et l’architecture africains bien avant cela.

Par exemple, dans les tresses africaines, les motifs en spirale et en zigzag reflètent souvent des fractales naturelles telles que les tourbillons de l’eau et les formes des plantes. Les motifs des textiles africains, tels que les kente et les bogolan, sont également souvent basés sur des motifs fractals.

*crédit photo: renaudossavi

Les fractales sont un exemple de la manière dont les cultures africaines ont une profonde compréhension de la nature et de ses modèles. Ces modèles sont ensuite incorporés dans l’art et l’artisanat, créant des œuvres d’art incroyablement belles et complexes qui reflètent la richesse de la vie africaine.

Chez Kaolack Créations, nous avons à cœur de proposer une variété de produits mettant en valeur ces motifs fascinants. Nous offrons une gamme de bijoux finement travaillés ainsi que des tissus aux motifs audacieux, fabriqués par des artisans talentueux qui utilisent des techniques sophistiquées pour créer des designs en trois dimensions révélant des détails complexes. Nous pensons que ces motifs reflètent la beauté et la complexité de la vie africaine et nous sommes ravies de les partager avec vous à travers nos produits uniques disponibles sur notre site www.kaolack-creations.com.

Les fractales sont présentes sur de nombreux tissus traditionnels tissés africains, tels que le bogolan, le kente, le pagne tissé manjak, le kuba, le velours de Kasai et bien d’autres.

Le bogolan, également connu sous le nom de “mudcloth”, est un tissu teint à l’argile originaire du Mali. Les motifs du bogolan sont souvent basés sur des fractales naturelles, telles que les motifs de peau de serpent et les formes en spirale. Ces motifs sont créés à la main à l’aide de boue, de teintures naturelles et de techniques de teinture à la réserve.

Le Kente ou Kita des peuples Akan, est un tissu tissé à la main en bandes colorées qui sont ensuite assemblées pour créer des motifs complexes. Les motifs du Kente sont basés sur des formes géométriques, des motifs en damier et des fractales. Les motifs fractals sur le Kente représentent souvent des formes naturelles, telles que les étoiles et les feuilles.

Le pagne tissé Manjak est un tissu traditionnel du Guinée Bissau et de Sénégambie fabriqué à la main par le peuple Manjak. Les motifs du pagne tissé Manjak sont souvent inspirés de la nature et des animaux, et peuvent inclure des fractales qui représentent des coquillages, des tortues et des serpents.

Le Kuba est un tissu traditionnel du Congo, fabriqué à partir de raphia tissé à la main. Les motifs du Kuba sont souvent basés sur des formes géométriques et des motifs fractals qui représentent des formes naturelles, telles que les plantes et les insectes.

Le velours de Kasai est un tissu luxueux originaire du Congo, tissé à la main à partir de soie et de coton. Les motifs du velours de Kasai sont souvent basés sur des motifs géométriques et des fractales, représentant des formes naturelles telles que les étoiles et les plantes.

Chez Kaolack Créations, nous proposons une variété de ces tissus traditionnels africains qui sont fabriqués à la main par des artisans talentueux. Nos tissus aux motifs fractals sont disponibles dans une variété de styles et de couleurs, et peuvent être utilisés pour créer des vêtements, des accessoires et de la décoration intérieure.

La force de l’histoire, c’est de la raconter soi-même !

Sokhna et Fatimata, Kaolack Créations

À propos de Kaolack Créations…

Notre site de vente en ligne est spécialisé dans la création de vêtements et d’accessoires modernes fabriqués à partir de tissus traditionnels africains.

Nous sommes fières de notre portée panafricaine et de notre engagement envers la préservation et la promotion des traditions culturelles africaines.

Bien que notre nom fasse référence à la ville de Kaolack au Sénégal, notre entreprise est basée en région parisienne, en France. Nous travaillons avec un réseau de tailleurs locaux en Afrique et en France pour confectionner des vêtements modernes et tendance à partir de pagnes africains traditionnels. Nous proposons également des pièces entières de pagne provenant de différents peuples d’Afrique.

Nous offrons une large gamme de produits, y compris des manteaux, des jupes, des chemises, ensembles et vestes, des écharpes et des étoles, des sacs, des bijoux et bien plus encore. Chez Kaolack Créations, nous croyons que chaque produit que nous créons est une œuvre d’art qui raconte une histoire. Nous sommes passionnées par la valorisation des tissus traditionnels africains, et nous travaillons avec des artisans locaux dans toute l’Afrique pour garantir la qualité de nos produits.

Notre blog est un lieu où nous partageons des histoires inspirantes sur les tissus africains, les artisans locaux et bien plus encore. Nous espérons que cela contribuera à sensibiliser les gens à la richesse et à la diversité des cultures africaines.

Chez Kaolack Créations, nous nous engageons à être durables et éthiques dans notre production. Nous utilisons des matériaux de qualité et nous fournissons des conditions de travail équitables à tous nos artisans.

Nos produits s’adressent à toute personne intéressée par les tissus et bijoux traditionnels africains, ainsi qu’à celles et ceux qui souhaitent se connecter à leur patrimoine ancestral. Nous nous concentrons particulièrement sur la diaspora historique, telle que les Afro-Caribéens, les Afro-Américains du nord et du sud, ainsi que toutes les personnes descendantes de l’esclavage, pour leur permettre de se réapproprier leur patrimoine culturel. Nous croyons que la préservation et la promotion de la culture africaine est importante pour tous, quelle que soit leur origine. Nous nous efforçons également de rendre accessible ce patrimoine aux enfants de l’immigration qui n’ont pas grandi en Afrique, ainsi qu’à toute personne qui souhaite découvrir les richesses de la culture africaine.

Nous espérons que vous apprécierez nos créations autant que nous les aimons et que vous vous joindrez à nous dans notre mission de promouvoir et de préserver les traditions culturelles africaines.

Du sens et de la valeur, ça veut dire quoi?

L’Afrique est riche de ses traditions, riche de sa créativité, de ses ressources, de son énergie, de sa jeunesse…

Le patrimoine textile Africain, les pagnes tissés à la main, les cotons et soies tissés et teints, les bijoux traditionnels et contemporains fabriqués artisanalement depuis la nuit des temps sur tout le continent et vendus localement pour des usages traditionnels tels que baptêmes, mariages et cérémonies diverses sont en fait d’une beauté à couper le souffle et d’une très grande qualité.

Le tissage manuel sur métier à tisser est un savoir-faire ancestral. Les techniques utilisées traditionnellement en Afrique confèrent aux tissus une qualité exceptionnelle. Le tissage, c’est l’entrecroisement de fils verticaux et de fils horizontaux à partir de matières nobles telles que le coton, le lin, la soie, le raphia…

Cercles, carrés, triangles, losanges, motifs animaliers, symboles, le choix des motifs et des couleurs est traditionnellement extrêmement codifié sur tout le continent et rien ne se fait au hasard. Avant d’être ruinée par l’importation des cotonnades européennes, l’industrie du tissage, du grand bassin du Congo -chez les Batéké par exemple ou rien ne peut remplacer le pagne de raphia tissé et roulé qui accompagne le mort-, en passant par le pays Ashanti et la région Volta et ses célèbres Kente, le Ndop, le pagne Mandjak, le pagne Baoulé, le Saranfini et tant d’autres pagnes traditionnels, il existe bel et bien une tradition textile commune à toute l’Afrique traditionnelle pré-coloniale.

Malheureusement, les vêtements traditionnels artisanaux ne peuvent la plupart du temps pas être portés au quotidien. Souvent trop lourds, trop encombrants, ils ne correspondent plus aux critères vestimentaires contemporains et aux contraintes de la vie moderne.

Chez Kaolack Créations et ses partenaires tisserands et couturiers, le pari est la réappropriation, la réinterprétation de ces magnifiques étoffes en proposant à une clientèle souvent urbaine des vêtements, des accessoires, des objets de décoration parfaitement adaptés aux besoins et contraintes de la vie moderne, dans la tendance et de qualité.

Nous innovons, nous intégrons les savoir-faire afin de valoriser les patrimoines. D’un bout à l’autre de la chaîne de fabrication, depuis le tisserand qui perpétue la tradition en passant par les partenaires tailleurs, couturiers, teinturiers et fabricants de Batik, jusqu’à l’acheminement en Europe et à la commercialisation, nous nous assurons de permettre à des familles Africaines et Afro-descendantes de participer à ce processus de réappropriation non seulement culturel mais également économique.

Le sens, les raisons, ce sont ces patrimoines ancestraux qui nous tiennent à cœur et que nous ne voulons pas voir disparaitre, car ils racontent notre histoire.

La valeur, c’est celle que nous accordons à ces patrimoines, mais aussi à la vie et à la survie de ces familles dépositaires de véritables talents.

Kaolack Créations,

Notre histoire racontée par nous…

  

Comment travaillons nous?

Nous passons beaucoup de temps en Afrique, dans les villages, à “sourcer” les Artisans tisserands qui travaillent de façon traditionnelle selon des méthodes et techniques transmises par leurs parents de génération en génération. Il s’agit pour la plupart d’entre eux de leurs parents directs, père ou mère selon le tissu et selon la tradition, de leurs oncles, leurs tantes, mais cela correspond toujours à une tradition familiale.

Pour le Bogolan, notre fournisseur est un peu atypique car la technique de teinture des bandes tissées est généralement transmise de mère en fille et dans son cas, sa maman n’ayant pas eu de fille a transmis la technique à son fils.

La production des pièces de bogolan se fait en 2 temps :

1/ le tissage des bandes de coton blanches, à partir des cotons récoltés sur place par les artisans tisserands,

2/ l’assemblage des bandes en “pagnes” et la teinture à base de matières végétales naturelles (boues fermentées, pigments, etc…) par un Artisan autre que le tisserand dont la spécialité est justement le choix des motifs, des couleurs et les différents traitements et trempages pour obtenir le Bogolan que nous connaissons.

Les pièces que nous commercialisons actuellement viennent exclusivement d’un petit village du Mali et correspondent à la tradition Bamanan et parfois Dogon. Koulikoro est la région du Mali qui a donné naissance à la fameuse “Charte du Manden“. Elle est aussi le berceau de grands empires tels que l’ancien empire dit “du Ghana” (et oui, il a pris naissance dans le Mali actuel).

Concernant le Kente, nous proposons actuellement 2 types distincts de Kente, le Kente Ashanti avec ses couleurs vives et ses motifs,

Kente Ashanti

notamment le fameux “trône Ashanti” auquel le peuple est très attaché, qui est conservé avec le plus grand soin et ne touche JAMAIS le sol.

Noeud papillon en Kente

Le trône est actuellement chez le Roi Ashanti actuel, car le Ghana a cette particularité d’être toujours “gouverné” par de véritables Rois qui participent aux décisions prises par le gouvernement dit “démocratique”. Le pouvoir est bien réel et rien d’important ne se fait sans eux.

Nous avons aussi du Kente Ewe, plus sobre, généralement des fonds blancs avec des motifs bleu et doré ou simplement dorés.

Kente Ewe, blanc et doré

Les Ewe et les Ashantis se disputent la paternité du tissu Kente mais ils font partie tous deux du grand peuple Akan que l’on retrouve dans tout le golfe de Guinée et notamment en Côte d’Ivoire, les pays actuels ne correspondant à aucune réalité culturelle Africaine.

Les tissus que nous proposons actuellement à la vente sur le site ont cette particularité commune d’être tous tissés à la main à partir de fils de coton produits en Afrique, de façon très traditionnelle et même ancestrale, sur de petits métiers à tisser en bois, soit sous forme de bandes étroites cousues ensemble (Bogolan, pagne Sérère, pagne Mandjak, Kente…) soit sur des métiers à tisser un peu plus larges pour certains pagnes Mandjak.

Veste en pagne tissé Manjak

Nous proposerons bientôt des textiles de RDC, du Gabon, des Kubas, des raphias qui sont pressés, tressés à la main et composés uniquement de matières végétales.

Kaolack Creations à la rencontre des tisserands, Dakar

Kaolack Creations à la rencontre des tisserands, Dakar

 

Connaissez-vous la charte du Manden?

Charte datant du XIII° siècle, la première déclaration des droits humains connue au monde.

Conçue (sans influence étrangère) lors de l’achèvement de la construction de l’empire du Mali par Soundiata Keita. Cette charte s’adresse aux « douze parties du monde ». Elle a donc une vocation universelle selon ses auteurs. Elle comporte sept paroles, qui sont autant d’entêtes d’articles de la charte.

Connue aussi sous les noms de Donsolu Kalikan (Serment des Chasseurs), Dunya Makilikan (Injonction au Monde), ou plus couramment Manden Kalikan (le Serment du Mandé)

Texte réécrit par Youssouf Tata Cissé dans “Soundjata, la Gloire du Mali”, éd. Karthala, ARSAN, 1991

  1. Les chasseurs déclarent :

Toute vie (humaine) est une vie. Il est vrai qu’une vie apparaît à l’existence avant une autre vie, mais une vie n’est pas plus “ancienne”, plus respectable qu’une autre vie, de même qu’une vie n’est pas supérieure à une autre vie.

  1. Les chasseurs déclarent :

Toute vie étant une vie, tout tort causé à une vie exige réparation. Par conséquent, que nul ne s’en prenne gratuitement à son voisin, que nul ne cause du tort à son prochain, que nul ne martyrise son semblable.

  1. Les chasseurs déclarent :

Que chacun veille sur son prochain, que chacun vénère ses géniteurs, que chacun éduque comme il se doit ses enfants, que chacun “entretienne”, pourvoit aux besoins des membres de sa famille.

  1. Les chasseurs déclarent :

Que chacun veille sur le pays de ses pères. Par pays ou patrie, Faso, il faut entendre aussi et surtout les Hommes ; Car “tout pays, toute terre qui verrait les Hommes disparaître de sa surface deviendrait aussitôt nostalgique.” 

  1. Les chasseurs déclarent :

La faim n’est pas une bonne chose, la sujétion n’est pas non plus une bonne chose ; Il n’y a pas pire calamité que ces choses-là, dans ce bas monde. Tant que nous détiendrons le carquois et l’arc, la faim ne tuera plus personne au Manden, Si d’aventure la famine venait à sévir, la guerre ne détruira plus jamais de village pour y prélever des captifs. C’est dire que nul ne placera désormais le mors dans la bouche de son semblable pour aller le vendre. Personne ne sera non plus battu, à fortiori mis à mort, parce qu’il est fils de captif.

  1. Les chasseurs déclarent :

L’essence de la sujétion est éteinte ce jour, “d’un mur à l’autre”, d’une frontière à l’autre du Manden. La razzia est bannie à compter de ce jour au Manden. Les tourments nés de ces horreurs sont finis à partir de ce jour au Manden. Quelle épreuve que le tourment ! Surtout lorsque l’opprimé ne dispose d’aucun recours. Le captif ne jouit d’aucune considération, nulle part dans le monde.

  1. Les gens d’autrefois nous disent :

“L’Homme en tant qu’individu fait d’os et de chair, de moelle et de nerfs, de peau recouverte de poils et de cheveux, se nourrit d’aliments et de boissons, mais son “âme”, son esprit vit de trois choses : voir qui il a envie de voir, dire ce qu’il a envie de dire et faire ce qu’il a envie de faire. Si une seule de ces choses venait à manquer à l’âme humaine, elle en souffrirait et s’étiolerait sûrement.” En conséquence, les chasseurs déclarent : chacun dispose désormais de sa personne, chacun est libre de ses actes, chacun dispose désormais des fruits de son travail.

Tel est le serment du Manden  à l’adresse des oreilles du monde tout entier.

 

 

Les tissus Africains, on en parle? Le bogolan

Le Bogolan du Mali

Jusqu’au 19ème siècle, l’Afrique entière s’habillait de ses textiles traditionnels, de raphia tressé, d’écorce battue (Tapa), de coton tissé, teint, décoré…

Les techniques et traditions étaient aussi nombreuses que les peuples d’Afrique et racontaient l’histoire, la vie, la mort, l’identité, la personnalité, la spiritualité, s’inscrivant principalement dans les champs de l’histoire et de l’art.

Aujourd’hui, chez Kaolack Créations, nous achetons du Bogolan au Mali, auprès d’un artisan Bamanan qui travaille de façon très traditionnelle avec les bandes de coton tissé cousues, les substances organiques (boue, herbes et matières végétales), sous la ferme direction de sa maman.

Notre Bogolan fait ensuite un long voyage en car ,entre Bamako et Dakar où nous le récupérons. Une partie de ce tissu reste à Dakar pour y être cousue, l’autre part à Sokone -dans le Sine Saloum- pour être transformée en accessoires (sacs à dos, tote-bags, trousses…). Le tout est ensuite expédié en Europe et les articles sont disponibles à la vente, en ligne : kaolackcreations.myshopify.com

Pourquoi faire coudre au Sénégal, nous demanderez-vous ? Simplement parce que nous sommes du Sénégal et que pour le moment, nous y maîtrisons mieux le circuit des artisans Tailleurs & Couturiers que nulle part ailleurs. Notre voyage mémoriel ne fait que commencer et bientôt, nous vous proposerons des articles fabriqués et cousus dans toute l’Afrique !

L’objectif pour nous est de valoriser l’artisanat Africain, de le moderniser, de lui redonner ses lettres de noblesse en faisant appel, d’un bout à l’autre de la chaîne, aux acteurs et témoins contemporains d’une tradition plus que millénaire et de vous proposer, à des prix très abordables, des articles faits à la main, de qualité, remplis de sens et d’histoire.

Notre histoire racontée par nous,

Kaolack Créations