Les poids Akan à la cire perdue : un artisanat d’Art ancestral

Longtemps appelé par les Européens « la côte de l’or » tant les ressources aurifères y étaient importantes, le Golfe de Guinée où se côtoient de nombreux peuples dont les Ashanti, les Agni, les Fanti, les Baoulé… forment, avec d’autres ethnies, les peuples Akan.  Avant l’arrivée des Européens, ils avaient mis au point un système particulièrement sophistiqué de pesée de la poudre d’or –nommée Sika par les Akan- grâce à des poids qui correspondaient à une mesure fixe qu’ils gardaient précieusement après avoir échangé la Sika.

Les réserves de Sika et instruments de pesée et de mesure constituent le Dja ou trésor familial. Qu’ils soient de forme géométrique ou bien figuratifs, les poids symbolisaient  la flore, la faune et la population dans tous les aspects de sa vie matérielle et spirituelle, ils enseignaient le savoir et les mythes, servant de support aux proverbes et paroles sages.

Ces poids sont aujourd’hui reproduits par les mêmes peuples Akan, en laiton ou en bronze et selon les mêmes savoir-faire de fonte à la cire perdue.

En valorisant la technicité mais aussi l’aspect non standardisé du processus de fabrication, Kaolack Créations va à la rencontre de ces artisans bronziers et achète des pièces dans le cadre d’une relation éthique et durable. Nos fournisseurs sont nos partenaires, sans eux nous n’existons pas. Les achats doivent être justement rémunérés et la relation privilégiée car l’enjeu est pour nous capital :

Les Artisans Créateurs Africains sont tout simplement les gardiens de nos propres traditions !

 Notre histoire, racontée par nous, Kaolack Créations

Bracelets Kaolack Creations avec des perles Akan
Bague perles Akan de Kaolack Creations

Comment travaillons nous?

Nous passons beaucoup de temps en Afrique, dans les villages, à “sourcer” les Artisans tisserands qui travaillent de façon traditionnelle selon des méthodes et techniques transmises par leurs parents de génération en génération. Il s’agit pour la plupart d’entre eux de leurs parents directs, père ou mère selon le tissu et selon la tradition, de leurs oncles, leurs tantes, mais cela correspond toujours à une tradition familiale.

Pour le Bogolan, notre fournisseur est un peu atypique car la technique de teinture des bandes tissées est généralement transmise de mère en fille et dans son cas, sa maman n’ayant pas eu de fille a transmis la technique à son fils.

La production des pièces de bogolan se fait en 2 temps :

1/ le tissage des bandes de coton blanches, à partir des cotons récoltés sur place par les artisans tisserands,

2/ l’assemblage des bandes en “pagnes” et la teinture à base de matières végétales naturelles (boues fermentées, pigments, etc…) par un Artisan autre que le tisserand dont la spécialité est justement le choix des motifs, des couleurs et les différents traitements et trempages pour obtenir le Bogolan que nous connaissons.

Les pièces que nous commercialisons actuellement viennent exclusivement d’un petit village du Mali et correspondent à la tradition Bamanan et parfois Dogon. Koulikoro est la région du Mali qui a donné naissance à la fameuse “Charte du Manden“. Elle est aussi le berceau de grands empires tels que l’ancien empire dit “du Ghana” (et oui, il a pris naissance dans le Mali actuel).

Concernant le Kente, nous proposons actuellement 2 types distincts de Kente, le Kente Ashanti avec ses couleurs vives et ses motifs,

Kente Ashanti

notamment le fameux “trône Ashanti” auquel le peuple est très attaché, qui est conservé avec le plus grand soin et ne touche JAMAIS le sol.

Noeud papillon en Kente

Le trône est actuellement chez le Roi Ashanti actuel, car le Ghana a cette particularité d’être toujours “gouverné” par de véritables Rois qui participent aux décisions prises par le gouvernement dit “démocratique”. Le pouvoir est bien réel et rien d’important ne se fait sans eux.

Nous avons aussi du Kente Ewe, plus sobre, généralement des fonds blancs avec des motifs bleu et doré ou simplement dorés.

Kente Ewe, blanc et doré

Les Ewe et les Ashantis se disputent la paternité du tissu Kente mais ils font partie tous deux du grand peuple Akan que l’on retrouve dans tout le golfe de Guinée et notamment en Côte d’Ivoire, les pays actuels ne correspondant à aucune réalité culturelle Africaine.

Les tissus que nous proposons actuellement à la vente sur le site ont cette particularité commune d’être tous tissés à la main à partir de fils de coton produits en Afrique, de façon très traditionnelle et même ancestrale, sur de petits métiers à tisser en bois, soit sous forme de bandes étroites cousues ensemble (Bogolan, pagne Sérère, pagne Mandjak, Kente…) soit sur des métiers à tisser un peu plus larges pour certains pagnes Mandjak.

Veste en pagne tissé Manjak

Nous proposerons bientôt des textiles de RDC, du Gabon, des Kubas, des raphias qui sont pressés, tressés à la main et composés uniquement de matières végétales.

Kaolack Creations à la rencontre des tisserands, Dakar
Kaolack Creations à la rencontre des tisserands, Dakar

 

Les tissus Africains, on en parle? Le Kente

Le Kente, étoffe royale et marqueur fort des cultures Akan

Intimement lié à l’histoire des peuples Akan* qui occupent un territoire compris entre le fleuve Volta et le Bandama, le Kente (panier en Asante/Ashanti), ou Kete (tissu tissé en Ewe) est composé de bandes de coton ou de soie tissées à la main sur des métiers à tisser en bois et cousues ensemble pour former des motifs et des figures colorés. Les motifs et les couleurs ont une signification bien précise.

Les Akans appellent le Kente « nwentoma », qui signifie « tissu tissé ». Kente est le nom générique donné aux tissus tissés à la main depuis au moins plusieurs siècles, essentiellement par les tisserands Ewe et Ashanti.

Débats autour d’une origine : Ewe ou Ashanti ?

Il existe plusieurs versions de la naissance de cette étoffe royale.

Les Ashanti assurent que le kente a eu son origine dans l’aire Asante et que par conséquent, ce sont les tisserands Asante qui ont enseigné la manière de tisser aux Ewe. L’étoffe serait née dans les villages de Bonwire ou Adanwomase et constituait la base de l’habillement des rois et des chefs.

Dans la zone Ewe, il est dit le plus souvent dit que le mot kente est une déformation du mot Ewe « kete » désignant tout tissu fait à la main. Les Asante ne parlant pas Ewe auraient transformé le terme kete en kente quand les Ewe leur auraient appris à tisser.

Quoi qu’il en soit, comme beaucoup d’autres étoffes tissées Africaines, Le Kente est symbole de noblesse et de prestige.

*Le groupe Akan ce sont : les Ashanti (ou Asante), les Adansi, les Denkyira, les Brong, les Fanti, les Sefwi, les Aowin, les Nzima, les Akuapem, les Buem et les Kwahu.

Kaolack Créations, c’est aussi des bijoux…

Orner les ports de têtes fins et élancés. Jouer avec les fractales, apercevoir la flamboyance des empires et des cours royales, retrouver les réminiscences des bâtisseurs de pyramides dans les cultures ancestrales Africaines.

La création de bijoux, la passion de Sokhna pour la Nubie des grands empires, de l’empire du Ghana à celui du Mali, de l’empire de Andrianampoinimerina, du Macina, du Dongola, des royaumes du Loango, des royaumes Zulu et d’Angola… Des inspirations historiques pour des bijoux fantaisie qui s’inscrivent dans la tendance.